mardi 10 janvier 2012

Sherlock : A scandal in Belgravia.

En juillet 2010 débarquait une nouvelle version de Sherlock Holmes. Il aura fallu attendre 1 an et demi pour voir arriver la suite puisque le premier épisode de la saison 2 a été diffusé dimanche dernier (le 1erjanvier, histoire de bien débuter l'année) sur la BBC One ! Alors, la saison débute-elle vraiment bien ?










La fin de la saison 1 était terriblement frustrante ! Le cliffhanger était insoutenable … tout comme l'attente qui s'en suivit. Face aux séries américaines qui mettent 3 ou 4 mois pour revenir à l'antenne entre chaque saison, 1 an et demi c'est une éternité ! La question était de savoir comment les scénaristes (enfin le scénariste Steve Moffat pour cet épisode) allait se débrouiller pour résoudre le cliffhanger et lancer une nouvelle intrigue. En 5 petites minutes, Moffat règle la question. Un peu deus ex machina sur les bords certes mais dès la dernière image avant le générique de début, le ton est donné.


Sherlock et Watson n'ont pas chômé après leur confrontation avec Jim Moriarty. Sherlock devient même une star du web grâce à Watson qui écrit un blog sur leurs enquêtes (rappelons que les nouvelles et romans de Conan Doyle avaient Watson comme narrateur, chose que l'on retrouve dans le dernier film sorti sur le sujet), ce blog donc leur fait une belle publicité et les clients affluent.

Alors qu'ils enquêtent sur une mort suspecte, Sherlock et Watson sont réquisitionnés par Mycroft Holmes (oui ,le frère de l'autre, interprété par Mark Gattiss le co-créateur de la série et scénariste sur le dernier épisode de la saison 1). Ce dernier aimerait que Sherlock retrouve une photo compromettante pour le royaume. Cette photo est détenue par Irène Adler, escort BDSM. Sherlock accepte et c'est le début d'une aventure qui verra action, humour, espionnage et agents incompétents de la CIA se mélanger allègrement. C'est aussi l'occasion de se pencher sur l'étrange lien qui unit Adler et Sherlock. Tout au long de cet épisode, Sherlock s'humanise, petit à petit, sans jamais que cela paraisse artificiel ! Il faut dire qu'Adler manie le mystère autour d'elle d'une façon qui ne peut qu'intriguer Holmes mais surtout elle dégage autre chose…une sorte de charme vénéneux et sensuel qui trouble notre grand détective !


Elle est incarnée ici par Lara Pulver et chacune de ses apparitions laissent bouche bée. Ajoutez à cela des belles idées de mises en scène et vous obtenez sans doute le meilleur épisode de la série jusqu'à présent, une espèce de film (les épisode font 1h30) en trois actes bien distincts et séparés dans le temps où les détails sont importants et les personnages complexes ! Dommage que Watson soit un peu en retrait, lui qui avait été jusqu'ici le héros non-officiel de la série ( revoyez l'épisode 1 pour vous en convaincre ! ) et que la fin semble si capilotractée ( mais elle dure 20 secondes, et ce n'est pas la destination qui compte mais le voyage ! ).


Allez, le prochain épisode est basé sur Le chien des Baskerville. Et le 3me et dernier ( de la saison, de la série ?) aura pour titre The falls of Reichenbach, hors les chutes de Reichenbach, ça parle à tous les amateurs des aventures de Holmes !





3 commentaires:

Matt Murdock a dit…

Je vais encore faire mon râleur, mais les deux derniers épisodes que j'ai vu (celui là et le précédent) me rendent quelque peu perplexe.

J'ai pas mal accroché au pilote et la série continue de regorger de bonnes idées, mais j'ai l'impression que la série perd le pied avec la réalité.

On y croit de moins en moins, et Sherlock devient un surhomme. J'aime bien les intrigues complexes mais réalistes. Enfin, un minimum crédibles. Le coup de la fiole de poison dans le premier épisode, j'y croyais, c'était bien trouvé. Mais comment Sherlock peut dans les épisodes suivants deviner des trucs aussi improbables que le coup du boomrang ?

La multiplication des énigmes tue un petit peu le mystère. On essaye même plus de comprendre tellement c'est improbable.

Enfin bon, malgré tout, j'ai bien aimé aussi cet épisode, hein. C'est juste que je préférais avaaant.

Peut être que le Chien des Baskervilles sera un peu plus dans cette optique. J'espère.

Geoffrey a dit…

C'est justement ce côté un peu irréaliste qui me plait personnellement. Sherlock Holmes c'est le type qui d'un détail insignifiant te tire encore plus de conclusions que Columbo, y a un côté pulp de luxe inhérent au personnage ( pour Conan Doyle son perso c'était de l'alimentaire, l'auteur était persuadé que ce qui le rendrait célèbre ça serait ses livres d'Histoire.).
Sinon pour le côté réaliste, je ne peux que te conseiller le cycle "Kenzie-Gennaro" de Denis Lehane, un des rares auteurs policiers que je relis souvent !

Zaïtchick a dit…

Vivement qu'il débarque sur France 4 !